Pansage

Le pansage est un moment déjà bien trop souvent négligé par le cavalier et l'utilité du pansage est complètement oubliée. Je pense qu'il est très important de préciser que le moment du pansage est un moment non pas de complicité mais un moment à la fois de dialogue et de partage de la confiance. Tous les chevaux ne sont pas tactiles et comme nous, certains n'apprécient pas forcément le contact physique. Panser le cheval n'est donc pas juste "brosser pour faire briller" ni juste pour "vérifier des blessures" mais c'est aussi un dialogue et a chaque pansage le dialogue est différent, le contact est différent et un pansage raté, c'est vraiment des points de perdus dans la relation entre le cavalier/propriétaire et son cheval. D'après-moi, le fait d'attacher le cheval et le rendre immobile n'est pas un signe de dominance de ça part, c'est juste une question d'éducation et de conditionnement bête et irréfléchie. Le cheval est une proie de nature et parler de dominance reviendrait à nous prendre pour un cheval (ce que nous ne sommes pas). En considérant que nous sommes une autre espèce animale, le cheval étant une proie, il va nous considérer comme un prédateur et n'aura jamais un comportement strictement dominant (à la rigueur il aura un comportement de défense, trop souvent perçu comme une "tentative de prise de pouvoir" à tord...).
A la maison, le pansage se fait en liberté. Je ne panse pas mon cheval uniquement parce qu'on va en balade ou quoi que ce soit, je vais panser mes louloutes par envie, par désire de dialoguer avec elle et de partager un moment de douceur. J'en profite évidemment pour vérifier les blessures et m'assurer (l'été) qu'il n'y a pas de tique (mais cette vérification est faite absolument tous les jours sans nécessairement qu'il y ait un pansage!) et je propose. Surtout. Je sais que Golfite à énormément de difficultés avec le contact physique. Que ce soit peau à peau, brosses, équipement, liquide, Golfite n'aime pas particulièrement ça (enfin, elle en garde un souvenir désastreux, merci le monde des courses ! ) donc le pansage est un travail sur elle-même. Je ne la force jamais à travailler là-dessus parce que je recherche à ce qu'elle reprenne confiance en elle et qu'elle reprenne doucement conscience de son corps et de ses réelles sensibilités. Le pansage est donc pour elle un TRAVAIL encore aujourd'hui même si elle commence à bouger sous la brosse pour me dire "tiens ! gratte moi-là tant que tu y es". Le pansage est proposé mais abordé totalement différemment. Parler de dominance est une inepsie que j'ai du mal à comprendre.... Pour Nina par exemple, on pourrait me dire qu'elle est dominante (en suivant la logique du texte) parce que justement c'est ELLE qui décide où est-ce que je dois brosser et je l'écoute. Je lui propose d'autres choses aussi évidemment mais dans l'idée, elle bouge, elle choisi. En équitation de club on ne dirait qu'elle n'a pas son mot à dire et qu'elle prend la place de dominante.... N'importe quoi. Et Tartine ne bouge pas d'un poil. Parfois elle vient sentir, elle regarde, elle est attentive mais elle ne dit rien, ne bouge pas, apprécie parfois, prends sur elle à d'autres moments.
Il ne faut pas catégoriser le pansage. Comprendre et redonner l'importance au pansage est primordial ! C'est pourtant une base.....