Pourquoi, pour vous, c'est "Sans équitation"?

Quel tableau Artanis! On sent que ça t'a marqué ces 2 années...
Effectivement le monde des clubs est sans pitié (surtout pour les chevaux)
Quand on a connu ça on comprend mieux le pourquoi "sans équitation"

Menudo

Vous avez totalement raison, que ça soit dans vos réponses à mon post ou en ce qui concerne le fait que ces années m'ont marquée. J'attendais tellement ce moment, de pouvoir être auprès de chevaux et pouvoir les monter, que j'ai vite déchanté, en général plus la chute est raide plus on s'en rappelle, c'est mon cas.

Ce qui me frappe, c'est qu'on est finalement nombreux à avoir été vraiment traumatisés par nos périodes clubs.

Et oui mais finalement ce n'est pas surprenant.. Moi ce qui m'étonne c'est à quel point les gens acceptent tout sans se poser de questions...

Citation :

c'est à quel point les gens acceptent tout sans se poser de questions...

C'est vrai aussi!

oui malheureusement !

Vous avez raison et je fais partie de ces gens qui ont pratiqué sans trop se poser de questions. Je culpabilise beaucoup de ne pas avoir ouvert les yeux plus tot, de ne pas avoir réfléchit avant.

J'ai quand même du me poser les bonnes questions inconsciemment à un moment donné puisque j'ai arrêté les clubs à 17 ans et que de 10 à 17 je n'ai du faire que 4 ans.

Citation :

je fais partie de ces gens qui ont pratiqué sans trop se poser de questions.

Tu n'es pas la seule, moi aussi...

nous en sommes toutes au même point,les filles,mais à présent nous nous sommes bien reprises,et assurons une meilleure vie à nos loulous Ne pas revenir en arrière sur de mauvais moments,allons de l'avant puisque c'est positif

Tu as tout à fait raison. Le résultat compte ici, car les chevaux se moquent des regrets, ce qu'ils veullent c'est une belle vie.

Oui Artanis t'as bien raison ! c'est joliment dit

Tout à fait Artemis, les chevaux ne sont pas rancuniers et encore heureux pour nous!
Tout ce qui leur importe c'est la vie paisible qu'on peut leur offrir.

C'est marrant comme la période club marque tout le monde. J'ai dû être épargnée mais je n'ai jamais connu tout ça puisque que j'ai appris à monter dans un club où le respect du cheval était la première chose qu'on apprenait. La mentalité était bien loin de tout ce que vous racontez.

C'est peut être pour ça que je continue à monter aujourd'hui et vous pas ? Franchement moi ça m'interpelle et je trouve ça nul de ne voir que l'argent l'argent et la rentabilité. J'espère pouvoir monter un jour mon propre club et qu'il ne ressemblera pas à tout ça.

Doubi, je t'avoue que j'ai voulu ouvrir mon club aussi, avec ma plus proche amie. On a notre vision de l'équitation, là où on ne cravache pas. Puis on a parlé avec des antispécistes (qui considèrent que les animaux ne sont pas nos esclaves mais nos égaux et que nous nous devons de les traiter comme tel, mouvement que je cautionne à 100%) je t'avoue que j'ai vite abandonné l'idée d'un club. Je suis très heureuse pour toi d'avoir pu trouver un club comme celui-là, celui où je suis s'en approche beaucoup et je me suis vite rendu compte que des clubs comme ça c'est rare.

Il y'a une seule chose qui ne me plaît pas dans l'équitation. A t'on demandé au cheval ce qu'il en pensait ? J'ai monté aujourd'hui (je finis l'année et j'arrête, ça me permet aussi de solidifier mon idée que je me fais de l'équitation, plus ça va moins elle est bonne.) et le cheval que j'ai monté, pourtant adorable et avec qui je suis complice, a reculé comme un dingue dans le box quand il m'a vu arriver. (on s'entend très bien, je ne lui ai jamais fait de mal.) J'ai apaisé ce grand dadet peureux et j'ai voulu l'attacher, il a voulu tirer au renard. J'ai voulu lui mettre le mors, il a relevé la tête un grand coup, m'a mis des coups de tête. J'ai voulu monter, il a tourné autour de moi, il a fallu que je raccourcisse la rêne gauche le plus possible (sans tirer) pour qu'il soit maintenu dans une position ne permettant pas le mouvement (encolure tournée vers moi.). Ai-je bien fait ? De bout en bout, pour obtenir du cheval qu'il m'obéïsse sans penser, je pense que oui, mais qu'il ai envie de travailler avec moi ? Non. C'est très simple, j'ai regardé chaque cheval du cours. Le mien voulait s'arrêter pour se gratter, voulait aller marcher ici et pas là bas, faire des trucs de ch'val quoi ! Les autres n'étaient pas plus motivés. J'en ai vu avoir les oreilles couchées, d'autres essayer de mordre au sanglage, refuser catégoriquement de partir au galop... Pourtant je confirme et certifie que le club dans lequel je monte souhaite le bien être des chevaux. Ils sont bien traités oui, mais sont-ils heureux ? C'est surtout sur ce point que j'aimerais insister. On monte à cheval, ok, mais pourrions nous nous demander "pourquoi" ? Pour un plaisir, un loisir ? Que gagne le cheval à se faire tordre le garrot au montoir, à se faire tirer la bouche pour arrêter, pour ne pas aller là bas alors que l'herbe fait terriblement saliver, à avoir une barre de métal glacé dans la bouche... Je suis péjorative, je le sais, seulement j'ai monté deux ans, juste deux années, et j'ai vu des choses que je pensais ne voir que dans des vidéos amateur d'internet sur la maltraitance animale. (je parle de mon ancien club ici.)

Je me suis posée deux questions.

Qu'est ce que je gagne à monter à cheval ?
Du plaisir ?
Un plaisir de vitesse ?
Une relation privilégiée avec un cheval ? D'accord.

Que gagne le cheval à être monté ?
Vivre en box ?
Se faire serrer les côtes (au mieux) ou se faire talonner, cravacher s'il n'avance pas ?
Avoir une barre dans la bouche, gênante, faisant baver, tout ça pour s'arrêter ?
Tourner en rond dans un manège ?

J'ai eu beau tourner le problème dans tous les sens, je n'ai rien trouvé qui puisse être bénéfique au cheval. Je ne juge personne ici, ce que je dis n'est que mon avis propre que je me suis forgé à mesure des cours. Chacun est libre de faire ce qu'il souhaite, cela va sans dire. La seule question que je souhaite me poser avant toute chose que j'entreprendrais avec un cheval est "est-ce bénéfique pour lui ?"

J'insiste, il n'y a aucun jugement ni aucune agressivité dans mon message, bien au contraire. Désolée de la longueur de mon message, oh lala, ça vous fait de la lecture ! Lol !

Bizouilles !

Ma conception d'un club est à mille lieux de ce que tu décris.

Le club où je montais, les chevaux vivaient en liberté sur une dizaine d'hectares de pré très variés et étaient montés au milieu du troupeau en licol. On ne choisissait que les chevaux qui acceptaient d'être monté et on n'était pas du tout dans une idée de compétition. On passait plus de temps à les observer qu'à les monter d'ailleurs. Et on ne faisait pas que les monter. On jouait avec eux, on les cajolait. Bref comme si on avait notre propre cheval.

Je crois que c'est là la grande différence entre vos expériences et les miennes. C'est que chez moi le cheval avait voix au chapitre (et à toujours). J'ai toujours dit que je voulais débourrer Melba et en 3 ans de vie commune, je n'ai réussi à la monter qu'il y a une semaine. C'était un moment fort pour nous deux.

On le voit bien avec Cécémel aussi. Ancienne jument de club qui a 4 ans dans les pattes à seulement 7 ans, elle a été "formatée" mais se rebellait contre l'équitation. Ben dimanche, on a joué aux longues rênes (et ce n'est pas du genre, je t'oblige à aller à droite parce que je le veux) et elle comme moi avons pris beaucoup de plaisir. Et que dire de la dernière fois où je l'ai monté et où d'un commun accord on a décidé de courser et d'embêter Melba. A deux, on était plus fortes que Melba et on a bien ris.

Pour moi tout n'est pas noir et tout n'est pas blanc. Il y a plus fréquemment de l'équitation comme tu l'as décrite et là je te rejoins à 100% ça ne devrait pas exister. Le cheval ne doit pas servir à l'homme pour se prouver qu'il est le plus fort.

Mais condamner toute l'équitation, je ne suis pas d'accord. Mais ça c'est un autre débat.

Je suis à 200% d'accord avec toi ! Ne crois surtout pas le contraire.

Le problème c'est que ton club est rare rare rare. Je ne condamne pas l'équitation mais l'utilisation que les gens en font. En tout cas je suis vraiment heureuse pour toi d'avoir trouvé un club comme ça !

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J'espère que ça va marcher, j'adore cet argument !

Je suis entièrement d'accord avec toi. Et je trouve ça malheureux de ne pas voir plus de club comme le mien (j'en connais deux).

Citation :

Pour moi tout n'est pas noir et tout n'est pas blanc. Il y a plus fréquemment de l'équitation comme tu l'as décrite et là je te rejoins à 100% ça ne devrait pas exister. Le cheval ne doit pas servir à l'homme pour se prouver qu'il est le plus fort.

Je suis plus radicale que toi. Monter sur un cheval, même dans les conditions les plus douces, c'est imposer notre poids sur son dos et sa colonne, qui ne sont, j'en suis persuadée, pas prévus pour. Si on utilise des outils, ils sont source de gêne voire de souffrance, ou sont à risque de l'être (mors, licol, sangle); à cru et en liberté, ce n'est pas meilleur pour le dos du cheval directement exposé à notre poids et à notre contact.

C'est curieux... pourquoi l'homme ne monte-il pas sur les bovins? Ils sont pourtant à peu près de la même taille que les chevaux et sont tout aussi puissants. Je pense qu'au départ, monter les bovins n'a pas intéressé les humains parce que ça ne devait pas être très grisant vu la lenteur de ces animaux, le fait qu'ils sautent peu, etc. Donc les bovins ne sont jamais devenus des animaux porteurs. Par contre les chevaux oui, vu leurs aptitudes et tout ce que monter peut procurer à l'homme. Depuis c'est une habitude, et je trouve toujours aussi hallucinant le fait qu'on pense toujours à l'éventualité de monter sur son dos quand il s'agit d'un cheval.... C'est fou comme c'est ancré dans notre culture, le fait qu'on monte sur le dos d'un cheval! On aurait une vache, on n'y songerait pas par contre.

Penses-tu Vanille !! Tu vas finir par donner de mauvaises idées Laisse donc nos pauvres vachounettes tranquilles
Je rigole mais tu as raison, c'est drole comme l'homme décide de certaines choses : un cheval se monte, une vache se mange, un chien ne se mange pas... Mais au final rien de cohérent l dedans...

Si c'est la gène qui t'embête, alors il ne faut carrément plus les sortir de leur pré, ni leur mettre un licol, ni leur imposer un pansage, encore moins une couverture ... Ben oui le cheval n'est pas fait pour tout ça ...

Vanille a écrit:

C'est curieux... pourquoi l'homme ne monte-il pas sur les bovins?

Ben on monte des bovins ... J'ai une photo dans une de mes fardes d'articles d'un vieux cheval magazine qui le prouve et mon oncle monte sur une de ses vaches pour les changer de champs ... La première fois ça surprend.

Et puis on monte des autruches aussi (encore moins adapté), des zèbres, certaines espèces d'antilopes (me souvient plus du nom). Je vais chercher l'article et le scanne.

artanis, je ne te trouve absolument pas péjorative ou violente dans tes propos, mais juste.
Je lis là quelqu'un qui est à l'écoute et sait voir et interpréter les signes - pourtant parlants - du langage des chevaux. Les pauvres chevaux de clubs. On ne s'imagine pas, nous humain (alors qu'on le vit nous même au quotidien), que pour de MULTIPLES raisons un cheval peut ne pas avoir envie ou ne peut juste pas (nausées, mal de tête, inconfort physique ou mental, que sais-je... c'est là que je trouve un peu d'intérêt à l'anthropomorphisme) faire l'effort physique qu'on l'oblige à fournir.

Doubi, je suis sidérée par la description de ce club dont tu parles... ça existe vraiment? où se situe-t-il ? ce serait une idée pour un article... !!!

et je rejoins vanille sur les traditions trop bien ancrées, éternelles entraves au progrès 'intelligent'... et sur le fait que le dos du cheval ne soit pas fait pour porter du poids... comme n'importe quel dos en fait ! regardez les personnes exerçant des métiers où il faut porter du poids... ils finissent TOUS opérés du dos ou souffrant le martyre en vieillissant. Mais l'homme peut parler, crier sa douleur. Mais un cheval qui souffre, on ne l'entend pas, ne le voit pas la plupart du temps (cela dépend du degré de douleur) j'ai toujours été impressionnée par le fait qu'aucun son ne sorte de la bouche d'un cheval qui souffre vraiment (alors qu'un chien ou u chat ou autre on l'entend bien...) combien de chevaux sursautent en revanche si on leur appuie le long de la colonne avec les doigts...faites le test!

c'est sur après le débat est ailleurs, concernant la gène... il y a différents degré, chacun place la barre limite où bon lui semble. entre le 'pas toucher du tout' et le 'monter pas souvent sans aucune autre contrainte que son poids' pour moi il n'y a pas de gravité ou de différence si grande.

par contre c'est au-dessus du 'monter souvent et exiger une performance' que là, je ne suis plus d'accord, il y a début de déconsidération.