Suite aux dernières discussions que nous avons sur le forum dans la partie "éducation", j'ouvre ce topic car le sujet me tient à coeur.
Alors, si on regarde toutes les techniques étho quelles qu'elles soient, la progression dans l'éducation commence toujours par la désensibilisation, notamment aux outils: notre propre coeur, nos gestes, le stick, la longe, le licol, etc; ensuite seulement, dans une deuxième phase de l'éducation du poulain/cheval, vient l'utilisation de ces outils pour demander certaines choses - c'est souvent d'ailleurs à ce moment là qu'on quitte l'éducation et qu'on aborde l'équitation proprement dite, puisqu'on n'en vient à demander au cheval des exercices finalement non indispensables pour lui
; reste tous les petits "exercices" ou toutes les techniques destinées à faire bouger un cheval, en le touchant, en faisant un geste, avec la main, avec un stick, voire avec un flot de longe, pour lui demander de pousser ses hanches, ses épaules, sa tête, de reculer, d'avancer, etc, toutes choses qu'à mon avis nous avons tous à faire au quotidien pendant les soins ou encore pour faire respecter notre espace personnel.
J'ai beaucoup lu sur les techniques étho, etc, et j'ai appris deux points très importants, que je voudrais vous faire partager car, les techniques étho m'en ont convaincue, ils sont indispensables à une bonne communication avec nos chevaux.
- la désensibilisation aux outils est indispensable si on veut une relation de qualité, où le cheval répond à notre demande parce qu'il a compris et veut bien s'exécuter, et non parce qu'il a peur; si on prend l'exemple du stick, un cheval non désensibilisé pourra y répondre parce que l'objet l'effraie, donc finalement le but premier sera atteint (cheval qui s'éloigne par exemple), mais cela n'aura pas été un moment agréable pour lui (peur), et cela est préjudiciable à la relation avec son humain qui l'effraie...
- désensibiliser aux outils n'empêche pas, après de pouvoir s'en servir pour communiquer avec un cheval! Par contre, pour communiquer avec un cheval, un outil seul ne suffit pas, le contexte est, au moins, aussi important;par contexte, on entend le langage corporel de l'humain (position du corps, regard, attitude générale, intention, etc): un cheval peut parfaitement faire la différence entre un humain qui manipule son stick autour de lui "pour rien" et un humain qui fait un geste avec le stick près de lui pour demander un reculer par exemple - la différence doit venir de l'attitude de l'humain, qui doit d'ailleurs précéder, puis ensuite accompagner, le geste avec l'outil, lorsqu'on demande quelque-chose: ce sont les fameuses "phases" qu'on retrouve partout: d'abord l'intention, le regard, ensuite la position du corps, ensuite un stimulus croissant, éventuellement d'abord vocal puis vient l'outil.
Ce n'est pas évident pour les humains d'avoir un langage corporel "parlant" pour les chevaux, d'où parfois des erreurs au début (cheval qui ne comprend pas ou qui ne réagit pas, ou pas comme on voudrait
) , mais dans ce cas le problème vient de l'humain et pas du cheval, et en principe, à force de travail sur lui, l'humain finit par trouver la bonne attitude et à avoir des attitudes corporelles bien distinctes et parlantes.
Encore une fois, tout ça n'est pas de moi, on trouve ça partout dans tous les livres, DVDs, etc, consacrés aux techniques étho.