La complicité dans le travail, vous en dites quoi ?

A travers les blogs, les vidéo ... etc on voit beaucoup de personne qui affirme avoir une réel complicité avec leur cheval.

En effet celui ci exécute tout ce qui leur est demandé, peut on appeler ça de la complicité ?

Le stick to me pour certain, est une vrai preuve de complicité, illusion ou réalité ?

Beaucoup de gens approuvent ces personnes en affirmant qu'il s'agit d'une réelle complicité, en effet ce cheval n'a fait aucun refus sur son parcours de cross , celui la se couche à la demande...

Cheval tellement formaté qu'il donne l'impression d'être en parfait accord avec son "maître" ( maître-qui-tien-dans-la-main-un-jolie-stick-de-rappel-à-l'ordre ).





A mon avis, toutes ces personnes sont dans le faux, c'est une pseudo complicité crée pour faire beau et spectaculaire, la vrai complicité est beaucoup plus dans la simplicité.
La vrai complicité se contente de peu, elle est dans le quotidien, dans la confiance mutuelle et surtout elle n'a pas besoin de spectateur.

Je sais pas si c'est dans le lieu approprié, mais sa me tenais à coeur, car j'en ai marre de voir tout ces gens applaudir et aduler du faux...

Les belles videos, les belles photos ne sont clairement que la facade....je suis allee sur des forums plus "classiques" et des exos comme le stick to me, n'ont rien a voire avec de la complicite ....soit il est obtenu par du renforcement negatif soit du positif, donc soit un petit coup de stick, soit une friandise.

Je suis d'accord , j'ai d'ailleurs quitté brutalement un forum où une "grande figure des leçon de pseudo étho" disait qu'il fallait obtenir le stick to me a coup de stick si le cheval ne suivait pas... je suis passée pour une illusionnée en m'opposant et en parlant de façons de faire beaucoup plus douces, mais évidemment plus longues...
La mienne suit en stick to me, mais au départ, je savais même pas que c'était un exercice, quand elle était pouliche, on jouait avec mon zom a courir et jouer avec elle, ça s'est fait naturellement, ou aussi en vérifiant les clotures, elle s'amusait a faire le tour avec moi, et parfosi je disais : "tu viens on fait les clotures", elle a associé le "tu viens" a une activité avec moi.

Comme je l'ai déjà dit, j'ai vu travailler cette grande figure dont tu parles nono. Et je confirme, sa méthode, pourtant étho, n'a rien de doux.

Pour moi les vidéos qui circulent sur le net sur une soi disant complicité entre le cheval et son partenaire ne reflétent que du conditionnement et des "punitions" qui aboutissent à ce que le cheval obéisse.

Le stick to me n'est "beau" que s'il est fait naturellement par le cheval, sans contrainte d'aucune sorte.
Mais voilà, on ne l'obtient pas en deux semaines.

Ces gens là moi je les appelle les "étholo-rigolos" *admirez la rime!*... En fait ce qu'ils font c'est du spectacle: le dressage le plus discret possible aux effets les plus visibles possibles (et donc les plus spectaculaires possibles).

Le dressage ou l'éducation (que le renforcement soit négatif ou positif) est la mise en place de réflexe conditionné. C'est d'ailleurs un autre débat: quels réflexes conditionnés sont nécessaires pour une vie en bonne intelligence dans la société humaine (ce qui augmente forcément les contraintes sur le cheval)?

La complicité n'a rien à voir là dedans... Au contraire même à mon sens on ne peut parler de complicité qu'à partir du moment où le geste, le mouvement ou l'attention n'est pas conditionné pas exigé... Qu'il est donc au contraire: inné, impulsif... En gros qu'à partir du moment où ça vient de l'autre c'est à dire ici du cheval.

Suis-je claire?

Oui, je suis bien d'accord avec vous !

une de plus

Y'a juste un truc qui pour moi est intéressant c'est que le renforcement positif est très intéressant dans certains situations... mais je pense qu'il y'a tellement de différente façon de le mettre en oeuvre et parfois ça se retourne contre le cheval !

Comment ça ?

Ici le stick to me est obtenu par renforcement positif mais ce n'est pas concret pour le cheval ni logique... on est juste dans le contrôle du corps du cheval... Hors je trouve que quand on a comme collaboration l'objectif dans la relation, le renforcement positif peut être une aide !

Ah oui, je comprend ce que tu veux dire. Oui, c'est vrai.

Je suis d'accord avec Erelle et finalement avec vous toutes.Pour moi,la complicité dans le travail est un non sens puisqu'on travaille.
Je suis obligée d'exiger le minimum des mes dadous,donner les pieds,tenir à l'attache,bouger des parties de leur corps sur gestes.Ce n'est pas un moment où je ressens de la complicité.Ils le font par obligation et moi aussi,ça ne m'amuse pas de prendre les pieds d'un cheval ou de le licoler et de l'attacher mais des fois,j'y suis obligée.
En revanche,ça me fait chaud au coeur de les voir relever la tête et me henir quand j'arrive,se bagarrer pour passer le premier quand je les brosse en liberté.D'ailleurs,c'est eux qui se brossent puisqu'ils me mettent sous le nez la partie du corps qu'ils veulent se faire gratouiller.
Ma vraie complicité,c'est quand je m'assoie entre les jambes de mon Sultan et que je m'appuie sur son encolure et qu'ensemble,on profite du temps qui passe.Et il n'y a pas de carottes à la clé,juste le plaisir d'être ensemble.
J'ai ressenti un moment de complicité avec Olympe l'autre jour,elle m'a rejoint à la pêche en faisant des grands moulinets de la tête et comme je ne bougeais pas,parce que je pêchais,cette grosse nouille est descendue dans l'eau pour me voir de plus près.Du coup,j'ai tout rangé,laissé zhom et je suis partie la gratouiller.
Ma complicité avec Loan ma jument,c'est plus compliqué,plus en demi-teinte.Je vous raconterai ça plus tard dans mon post des chevaux.
Je m'éternise mais,en gros,je suis,la plupart du temps,avec mes chevaux sans trucs du genre stick,même des fois sans brosses,je les gratouille avec mes mains et je n'ai pas non plus de carottes.
On est alors complice parce que les rapports sont alors très simples et qu'on est seuls.

Vinca je suis comme toi,le fait que ma juju et mes deux poons hennissent quand ils voient arriver la voiture,et que j'en descends,c'est une bouffée d'air pure et de grand bonheur pour moi,et lorsque ma juju met sa tête entre mes bras et que je la couvre de bisous,c'est tout simplement magique

Je suis 100% d'accord. La complicité n'est pas qu'on obtienne que son cheval obéisse au doigt et à l'oeil.
Le simple fait qu'il apprécie notre compagnie est déjà beaucoup.

Je pense qu'on peut parler de complicité à partir du moment où le cheval s'exprime dans sa relation notamment par des j'ai envies et par des j'ai pas envies... dans tous les cas c'est positif !!

erell a écrit:

Je pense qu'on peut parler de complicité à partir du moment où le cheval s'exprime dans sa relation notamment par des j'ai envies et par des j'ai pas envies... dans tous les cas c'est positif !!

Mais comment faire la difference entre des envies ou des caprices ou de l'irrespect ?

canellle a écrit:

Mais comment faire la difference entre des envies ou des caprices ou de l'irrespect ?

Je ne suis pas bien sûre de comprendre ta question... Tu parles bien "des envies ou des caprices ou de l'irrespect" de l'humain envers le cheval ?

Euh non...du contraire

Le cheval ne sait pas faire de caprices, il en est pas capable d'un point de vue cérébrale.

Un "pas envie" sera toujours pris par de l'irrespect pour nous car ça nous blesse dans notre amour propre... c'est quasi obligé, c'est aussi à nous après de respecter cette non envie. Tout comme le cheval respecte nos envies et y fait ensuite part. Une non envie fait aussi appelle à une envie derrière. par exemple, un cheval qui n'aura pas envie d'aller se ballader tel jour le ferra un autre jour, c'est pas de l'irrespect pour nous simplement aujourd'hui à cette heure là il a pas envie.

Je propose souvent à Urane de sortir du près seul en me suivant en liberté, comme ça je sais si elle a vraiment envie ou si au contraire elle préfère rester au pré... Bref, faut moduler !

En ce qui concerne l'irrespect, je dirai que là ça concerne vraiment les fondements d'une éducation, du cadre qui a été mis... et si le cheval se permet se pousser les limites, c'est à ce moment là qu'il faut se remettre en question: ai je été trop vite ? ou justement pas assez ? Est ce que j'ai été trop dur et j'ai poussé le cheval à faire cet irrespect ?

Bref, en fonction du vécu et de l'éducation entre vous, la différence est finalement palpable !

Oui je rejoint les propos d' Erell.

Une fois qu'on connait son cheval, enfin pour ma part, on sait quand c'est de l'irrespect ou du j'ai pas envie. Et c'est beaucoup plus facile à gérer.

Mais des fois leur " j'ai pas envie " n'est pas toujours facile à gérer et respecter dans certaines situations ( danger, parage, soins ...etc). Et malheureusement on est obligé d' aller a l'encontre de ça. Le tout est de savoir doublement récompenser pendant et après. Mais bon je n'aime pas faire ça....

erell a écrit:

En ce qui concerne l'irrespect, je dirai que là ça concerne vraiment les fondements d'une éducation, du cadre qui a été mis... et si le cheval se permet se pousser les limites, c'est à ce moment là qu'il faut se remettre en question: ai je été trop vite ? ou justement pas assez ? Est ce que j'ai été trop dur et j'ai poussé le cheval à faire cet irrespect ?

Je ne suis pas tout à fait d'accord : pour moi le cheval est un être vivant, et de ce fait il est normal qu'il "teste" les limites.
S'il ne le faisait jamais, ça voudrait dire qu'il est conditionné, que c'est un robot.

ça me paraît important que le cheval ait envie de tester des nouvelles choses, c'est ce qui lui permet de s'adapter face à son environnement qui est susceptible de changer.
Il vous est peut-être déjà arrivé de manger un aliment dont le goût vous a déplu, puis d'en remanger quelques années après, et là le goût vous a plu. Je trouve que c'est un peu la même chose : on essaie, on subit les conséquences (qui peuvent être dissuasives), mais au bout d'un moment on a envie de réessayer...

moi je dirais que quand on regarde les "éthologistes" on voit rarement des chevaux vifs, avec les oreilles en avant! ils sont soumis, blasés...

je suis d'accord avec toutes je crois^^

Moi,mon Sultan teste régulièrement les bornes de limites.Du genre"tu veux me prendre les pieds?C'est balot,aujourd'hui,ils sont collés au sol,c'est ça le problème de l'apesanteur."Ou alors "Oups,j'ai reposé mon pied un peu lourdement juste à côté du tien.Tu dis toujours rien?Alors la prochaine fois,je reposerai délicatement ma grosse patoune SUR ton pied cette fois-ci et pis,si j'ai toujours pas atteint les bornes des limites alors,j'appuirai tout doucement en te regardant,c'est mieux comme ça!"
Il est comme un poulain dans ces moments-là,il me cherche jusqu'à ce que je le remette à sa place et après,on peut passer à autre chose.
C'est comme gérer le trop plein d'envie.Hier,zhom et ados sont allés à la pêche.Olympe est arrivée au galop,ils l'ont un peu gratouillée mais pas suffisament à son goût.Elles les a embêté toute la matinée et zhom a fini par la chasser quand à cours d'idées mademoiselle a décidé de se gratter elle-même sur la voiture.

Sympa! Et la voiture, comment va t'elle?