Comment les chevaux évacuent-ils leur stress?

Comme je le racontais ce matin dans mes pages perso, le véto est venu vacciner ma jument, et les chevaux étaient un peu stressés. Une fois les vaccins finis, ils sont restés 1 minute ou 2 devant l'entrée du pré (devant l'abri), puis, comme je m'y attendais, sont partis à fond dans le grand pré: grand galop, puis quelques minutes plus tard Banjo qui se roule et de nouveau grand galop, gros coups de cul, etc.
J'ai vraiment l'impression que ces mouvements servaient à évacuer leur stress.

Vous observez le même genre de comportement chez vous?

Euh... Nickel est jamais stressé et Ombre évacue avant (elle ne se laisse pas approcher) ou alors elle vient plutôt se coller à moi pour une séance papouilles calmes.

Citation :

Nickel est jamais stressé

C'est vrai? Il n'y vraiment jamais rien qui l'inquiète? Si c'est le cas, eh bien c'est vraiment le top, un cheval zen comme ça!

Alysée n'est pas une grande stressée et si elle l'est, j'arrive à la calmer!!!!

C'est rare qu'elle ait peur de quelque chose, ou si elle a peur c'est que c'est une situation qu'elle ne connait pas mais elle analyse beaucoup par elle-même, c'est une fonceuse

Vanille a écrit:

Citation :

Nickel est jamais stressé

C'est vrai? Il n'y vraiment jamais rien qui l'inquiète? Si c'est le cas, eh bien c'est vraiment le top, un cheval zen comme ça!

La seule fois où je l'ai vu avoir peur c'est quand on a eu un accident d'attelage et que la voiture était renversée derrière lui. Sinon, jamais rien ! Une vraie crême ce poney.

Un nouvel exemple observé chez moi ce matin-
J'ai nettoyé l'abri à fond, donc j'ai tendu un fil pour empêcher les chevaux d'avoir accès à cette zone le temps que je fasse le nettoyage. Ils n'étaient pas contents du tout, surtout Banjo, car il y a beaucoup de petits moucherons dès le matin qu'il ne supporte pas.
Après être restés près du fil pendant quelque temps, une fois qu'ils ont vu que je n'ouvrais pas , j'ai vu Banjo partir à fond dans la grande pâture, et en pleine vitesse, il a lancé une série de coups de cul monstrueux . Puis ils sont revenus vers l'abri, et de nouveau, quelques instants plus tard, à nouveau grand galop et coups de cul.
J'ai vraiment ressenti l'expression d'une grande colère dans ce comportement de Banjo, je crois que c'était sa façon à lui d'évacuer son stress/angoisse/colère. J'étais un peu embêtée mais que faire, il fallait bien que je nettoie l'abri!

Serein pour ca est assez "zen" mais je vois le premier jour qu' il est arrivé chez moi, quand ces anciens propriétaire étaient parties, il ne voulait pas qu' on l' approche (mais tout ca a vite changé )

par contre quand il n' aime pas c' est grand galop et ruades!une fois il a voulu sentir autre chose de l' autre côté du fil et il ne devait pas pensé qu' il y avait du fil car le courant fait pas acou, (un temps il y a du courant et parès il y en a plus) lui a baissé le cou et la touché au début ca a été et tac il et partit de son abris et la il c' est défoulé!

Quelly est très stressée, un rien la panique mais j'ai l'impression qu'elle n'extériorise pas.

Les conséquences positives du stress

On peut distinguer 2 formes de stress : L’Eustress (le bon stress) dont on a besoin pour survivre, et le Distress (mauvais stress) qui lui est mauvais pour la santé. L’Eustress est par exemple quand on tombe amoureux : le téléphone sonne, on a le coeur qui se met à battre à 100 à l’heure. Le Distress quant à lui rend malade, aussi bien physiquement que psychiquement. Les chevaux l’expriment en tiquant à l’ours, à l’air etc., en étant agressifs sous la selle ou à pied. Les réactions dues au stress sont également une façon de se protéger des dangers extérieurs et intérieurs.

Le stress qui dure

Ce stress s’attaque aux réserves. Le supporter durant 2 voire 3 jours est faisable pour le corps. Au delà, le corps émet trop de cortisone, ce qui attaque le système immunitaire. Le corps devient alors fragile et les germes peuvent l’attaquer très facilement.

Le stress qui influe sur l’estomac

La tenue au box avec des boxes bien entretenus, des portes coulissantes et des fenêtres à barreaux afin de surtout isoler le cheval de ses congénères, influe sur leur estomac. Surtout si en plus le cheval n’entend pas son voisin (ce qui arrive assez souvent). Bien que tout soit fait afin que le cheval se sente bien et puisse profiter de son repos, il n’en est rien. Leur espace de vie est propre, ils sont brossés, lavés, cajolés. Est-ce vraiment un espace de vie adapté ? Quelques chevaux ont droit à un boxe avec un paddock, rien que ça les rend plus sereins. La plupart des chevaux, même les chevaux de compétition, ont le droit de sortir en pâture mais par crainte d’un accident, on les met souvent tout seuls. Pour un animal grégaire, l’isolement est source de stress. Les chevaux veulent se toucher, jouer ensemble et se mouvoir librement. Pas seulement « travailler » 1 heure par jour avec son humain.

Les ulcères gastriques

Nos chevaux de sport sont nourris généralement 2 à 3 fois par jour avec des granulés ou céréales et 2 fois avec du foin. Leur litière est bien souvent non consommable comme l’est le copeau par exemple. Pas étonnant que les ulcères gastriques soit une affection presque « normale » pour les chevaux sportifs. L’estomac du cheval est fait pour manger minimum 18 fois par jour de la nourriture pleine de fibres avec laquelle il se régale. L’estomac produit continuellement de l’acide gastrique, lequel attaque les muqueuses plus fines de l’estomac car il ne peut pas s’attaquer à la nourriture. Le stress augmente la production d’acide et ce fait combiné au manque de fibres donne des ulcères. Affolant que 90% des chevaux de course ou de compétition en soit atteints.

Un mauvais entraînement rend malade

« En demander trop » est bien souvent la devise. Que ce soit physique ou mental, c’est malheureusement une réalité quotidienne pour bien des chevaux. Et malheureusement, bien souvent l’humain ne voit pas au-delà de la dominance lors du travail. Les moniteurs sont les premiers à dire : « imposes-toi, il veut n’en faire qu’à sa tête » au lieu de s’interroger pour savoir si le cheval n’en a pas déjà fait assez .....

Stress dans le troupeau

Quand un cheval n’a pas le droit de s’approcher du râtelier ou si la place sur la pâture est limitée afin d’échapper à la jument alpha... ou si au pire, le cheval a été rejeté du troupeau, il se trouve en face d’une énorme tension. Ceci peut se montrer par une perte d’état assez rapide ou par un changement radical de comportement ou de l’agressivité. Si un cheval n’a aucun accès à la nourriture durant la journée et qu’il ne reçoit que des compléments matin et soir, il se trouve dans un stress permanent. Un cheval se trouvant dans ce cas doit trouver la nuit un endroit où se reposer avec du foin à volonté afin qu’il puisse se remettre de ses émotions.

La liste est longue et non exhaustive, mais le message de cet article est le suivant : nous, passionné(e)s de chevaux, sommes obligés de trouver le meilleur espace de vie possible afin que ses besoins mentaux et physiques soient couverts et qu’il puisse évoluer du mieux possible sans stress.


Toute ses informations ont été prise sur : http://www.a-horseman.com/spip.php?article1263

rien ne m'etonne,merci pour toutes ces précisions

Merci Oik pour cet article bien intéressant!