Un peu de philosophie ...

Citation :

je crois que les animaux savent se contenter de ce qu'ils ont sans penser à ce qu'il pourrait avoir.

Je pense que c'est à la fois vrai et faux;

- vrai: un cheval qui n'a pas connu telle ou telle chose/situation, et ne sait pas qu'elle existe ou est possible, ne souffrira pas de son absence -

- faux: en même temps, certains chevaux, bien qu'ayant toujours vécu au box par exemple, se mettent pourtant à développer des tics, preuve que celle situation ne leur convient pas, et qu'ils s'ennuient/stressent tellement qu'ils en développent une maladie mentale...

Donc c'est difficile à dire! Il est certain qu'une fois qu'un cheval a connu un certain type de confort ou quelque-chose qui lui plait, il est très difficile de l'en priver par la suite: ainsi un cheval habitué à vivre au pré aura beaucoup beaucoup de mal en général à se réhabituer à une vie en box.

Vanille a écrit:

- vrai: un cheval qui n'a pas connu telle ou telle chose/situation, et ne sait pas qu'elle existe ou est possible, ne souffrira pas de son absence -

Oui c'est en ce sens que je le pensais.

Fa a écrit:

Vanille a écrit:

- vrai: un cheval qui n'a pas connu telle ou telle chose/situation, et ne sait pas qu'elle existe ou est possible, ne souffrira pas de son absence -

Oui c'est en ce sens que je le pensais.

Pareil


Et pour les chevaux qui tiquent, c'est comme n'importe quel stéréotypie, inconscient, donc le cheval ne fait pas le lien je m'ennuie = j'aimerai être au pré, s'il n'a jamais été au pré (dans le cas contraire... oui c'est même fort probable).

heu, je ne suis pas sur qu'un cheval puisse avoir la notion de bonheur. Qu'il vive à l'état sauvage ou pas, il traverse sa vie avec l'instinct de se reproduire et de se maintenir en vie, avec soit: les moyens qu'il a à sa disposition; ou ceux qu'on veut bien lui donner, il est obligé de faire avec dans tous les cas, il n'a pas le choix!!!

Après je pense que la souffrance et réelle mais naturel chez les animaux, la maladie, les blessures, les coups de ses congénères ou propriétaires, la mort font partie de sa vie, de la vie et il l'intègre comme tel...Pour des chevaux sauvages ou animaux sauvages c'est la loi du plus fort, ça ne changera jamais. Pour les humains on peut considérer que c'est la même chose mais fait différemment!!!

j'espère ne pas trop vous choquer

Tu ne me choques pas, c'est vrai je crois tout ce que tu dis.
La vie n'a pas pour vacation d'être facile.
Mais je crois qu'un cheval peut être heureux. Quand je vois les miens à certains moments, qui jouent et s'eclatent, se titillent, je pense qu'à ce moment là ils sont heureux.

j' en doute pas du tout , le cheval dès qu'il est avec ses congénères peut aussi avoir des instants de jeu et s'amuser comme les tiens.
heureusement d'ailleurs, le but du reportage n'était surement pas de les montrer en train de jouer et de s'éclater...Je suis vigilante en ce qui concerne la télévision, faut ce méfier de ce "tube cathodique..."

Vanille a écrit:

- vrai: un cheval qui n'a pas connu telle ou telle chose/situation, et ne sait pas qu'elle existe ou est possible, ne souffrira pas de son absence -

- faux: en même temps, certains chevaux, bien qu'ayant toujours vécu au box par exemple, se mettent pourtant à développer des tics, preuve que celle situation ne leur convient pas, et qu'ils s'ennuient/stressent tellement qu'ils en développent une maladie mentale...

Je pense en effet qu'un cheval ne souffre pas de l'absence d'un état qu'il n'a pas connu (il ne souffrira pas de ne pas être au pré s'il n'a jamais connu ça) mais qu'il souffrira de la situation dans laquelle il est si elle n'est pas optimale.

Un cheval au box aura inévitablement envie de se dégourdir les jambes, de courir, il s'ennuyera mais par contre il ne pensera pas: ah si j'étais au pré.

c'est plus une question vitale pour lui,c'est un animal qui a besoin de se mouvoir,c'est physique,il doit bouger pour se nourrir pour faire fonctionner tout son mécanisme physique et psychique,quand il est enfermé en box,il ne pense pas ,il réagit en tant qu'animal,mal dans son corps car pas de mouvements!C'est son inctint qui le fait réagir.

Je pense que les chevaux (et les animaux en général) ont une vie mentale beaucoup plus riche qu'on ne le soupçonne... Je suis certaine que les animaux connaissent, entre autres, ces deux sentiments que sont le bonheur et la tristesse. Ceci étant, les animaux n'ayant pas la même notion du temps que nous, n'ayant pas notre langage et ayant des sens (leur permettant d'appréhender le monde) différents des notres, ils ne vont pas être tristes ou au contraire heureux pour les mêmes raisons - je ne pense pas qu'un cheval rumine beaucoup sur son passé, connaisse la culpabilité, ait la notion de vieillir avec les angoisses ou les questions existentielles qui vont avec, etc. En ce sens, je pense qu'un cheval sera sans doute beaucoup plus facile à rendre heureux qu'un humain : pas besoin de choses très compliquées pour rendre heureux un cheval: de la nourriture, de l'eau, de l'espace, des liens sociaux stables, et le voilà heureux. Le superflu, etc, ne compte pas pour lui. En revanche, si ces choses essentielles ne lui sont pas permises, un cheval souffrira, développera troubles physiques et psychiques - on peut appeler cela la tristesse?
Pensons aussi à la vie affective très riche des équidés - je pense qu'on ne se rend pas compte de la force des liens affectifs qui peuvent unir des chevaux, et leur détresse lorsque ce lien est rompu, temporairement ou définitivement... Un cheval qui panique parce que son copain de pré ou d'écurie s'en va, pour moi, c'est de la tristesse.

jouka a écrit:

heu, je ne suis pas sur qu'un cheval puisse avoir la notion de bonheur. Qu'il vive à l'état sauvage ou pas, il traverse sa vie avec l'instinct de se reproduire et de se maintenir en vie, avec soit: les moyens qu'il a à sa disposition; ou ceux qu'on veut bien lui donner, il est obligé de faire avec dans tous les cas, il n'a pas le choix!!!

Après je pense que la souffrance et réelle mais naturel chez les animaux, la maladie, les blessures, les coups de ses congénères ou propriétaires, la mort font partie de sa vie, de la vie et il l'intègre comme tel...Pour des chevaux sauvages ou animaux sauvages c'est la loi du plus fort, ça ne changera jamais. Pour les humains on peut considérer que c'est la même chose mais fait différemment!!!

j'espère ne pas trop vous choquer

J'aime assez ce que tu dis . Mais le cheval n'est aps non plus une machine , je pense qu'il peut avoir des sentiments comme le bonheur , la tristesse ou toutes autres choses .

Je me dis que , le cheval prend la vie comme elle lui vient , puisqu'il ne pourra pas se dire " Je suis sûr que ma vie pourrait être 100fois mieu " car il n'aura connu d'autres situations .

Citation :

Justement, je me suis pas mal pris la tête sur ce thème ces derniers temps!

Moi au contraire, je trouve qu'on idéalise un peu trop la vie des chevaux sauvages: des chevaux en bonne santé, de bon pieds, marchant sur des km.... Mais est-ce vraiment si rose que ça?
Les chevaux un peu faibles, ceux dont les pieds sont plus fragiles, qui ont une mauvaise dentition, une maladie comme l'emphysème, ça existe dans la nature... mais ils ne vivent pas bien vieux, ils meurent rapidement, et dans la souffrance. C'est la "beauté" de la sélection naturelle.
Et même pour ceux qui résistent, il y a la recherche perpétuelle de la nourriture et du point d'eau, la fuite devant les prédateurs, la reproduction (1 poulain par an pour les juments dès le plus jeune âge, de terribles affrontements pour les mâles), les blessures diverses et variées, le froid et la faim en hiver, espérance de vie bien courte...
Alors c'est vrai que quand on dit "les chevaux sont faits pour vivre dehors par tous les temps etc..." oui, en effet, ils sont bien souvent capable de résister, mais au prix de quelles souffrances?

La vie que nous essayons de leur offrir n'est peut être pas parfaite, mais je trouve qu'elle leur épargne bien des souffrances: un abri contre le froid, de la nourriture et de l'eau en toutes saisons, la sécurité, des distractions....
Evidemment, les chevaux ne sachant pas à quoi ils échappent, ils ne peuvent pas exprimer ce qu'ils préfèrent.

On va surement m'accuser encore d'anthropomorphisme, mais quel être vivant choisirait une vie dure et dangereuse mais en liberté (liberté toute relative, vue toutes les contraintes associées...) plutôt qu'un certain confort de vie en échange d'une clôture?

D’accord avec ce que tu dis, ça me fait penser que nous sommes « prisonnier » de la societé pour avoir confort et securité alors que je peux choisir de tout quitter aller en pleine nature mais ce sera fatiguant dangereux malgrés les moments de bonheur en totale liberté je risque pas de faire long feu

Après quand je vois les chevaux de pierre enoff en liberté on voit bien qu’ils sont heureux ils ont un type de vie naturel, avec une surveillance au cas où l’un d’eux serait faible ou blessé il serait rammené quelques temps en lieu sur !