Ne plus faire travailler son cheval

Quand j'ai voulu stopper l'activité de ma ponette croyant bien faire, elle m'a vite fait comprendre son ennui. Elle venait moins a ma rencontre, refusait de suivre en longe sans raison. Je suis dans une pension "etho", le moniteur m'a dit de lui reproposer des petites choses, que là, elle ne voyait plus l'intérêt de me suivre.

J'ai tenté, j'ai repris des petites activités, pas longues, par quart d'heure. Elle m'a fait des super choses, et a retrouvé son antrain, sa joie de vivre.

J'ai vu une personne du forum ayant ce souci, le cheval "voulant" travailler.

Il ya eu des cas autour de moi de chevaux "arrétés" pour diverses raisons tomber dans de profondes déprimes.

Des chevaux connus, grand noms de la compétition aussi.

Alors je me demande si "arréter" les chevaux n'est peut etre pas toujours une bonne solution, même si c'est progressif, ce qui a été mon cas, puisque j'ai stoppé en gros sur un an et demi suite a ma grossesse et l'arrivée du bébé.

Ne peut on pas penser que des chevaux ayant toujours eu une activité on besoin et pourraient même aimer faire des choses, plutôt que rester dans un pré sans réelles interractions comme ils en auraient dans la vraie nature, parcourant des km, croisants des prédateurs , vivant en famille... ?

Je dirais que le cheval aime bien faire des chose avec nous
On ne peux pas se contenter de le nourrir et de le soigner.Je sais que les miens aiment sortir et qu'on s'occupe d'eux hors soins .Ce n'est meme pas du travail c'est du loisir voilà du loisir

Mais arrêter de travailler son cheval ne signifie pas le laisser au fond de son pré sans soin, sans rien.

Je ne fais rien avec Quelly que la sortir de son pré. Cette année je ne peux même pas dire que nous faisons des balades vu qu'à chaque fois que je veux partir, elle bloque. Et pourtant, quand elle me voit arriver, elle vient toujours me rejoindre avec autant d'empressement.

Là encore, tout dépend du caractère du cheval et de son vécu. Un cheval n'ayant connu que le travail toute sa vie peut en effet très bien déprimer à l'arrêt de son activité comme d'autres seront les plus heureux du monde de profiter de leur retraite. Mais pour moi c'est un comportement pour beaucoup perverti par l'homme.

Ce qui y fait aussi pour mon cas, c'est que les miens son sur terre battue et si je me contente de les soigner, de les nourrir et de faire de temps en temps une seance calin ils vont vite s'ennuyés.
Par exemple là ils ont mangé à 15h puis dormis dans l'ecurie et là ils sont maintenant plantés devant la cloture à regarder les mouches voler en attendant la prochaine distribution de foin à 18 h.
Toi poney la Quelly est au pré avec quelques copains et un cheval au pre en bonne compagnie ne s'ennuis pas .
Alors je dirais que ça depent aussi de l'environement du cheval.
Pour les chevaux qui ont ete habituer à travailler et qui ne suporte pas l'arret de leur activiter.Peut etre est ce des chevaux tres proche de l'homme donc je me demande si c'est l'homme qui leur manque ou vraiment le travail
Si je m'etais du jour au lendemain mes chevaux en pension et que je venais les voire que 2 x par semaine ils deprimeraient peut etre.Meme bien entretenu.Il y aurai un changement d'habitude et son tres proche de leur moman
Par exemple Quelly est habituer à son environement elle a une prorio qui a une vie active et professionnel qui vient s'en occuper le week end et de temps en temps apres sa journée de travail si on echanger nos chevaux chacun deprimerai peut etre.La belle son independance et les miens ma ... centaine d'aller venue pour les voirs est les distraires (les sortirs par exemples) Mais pas le travaille

Noblesse a un grand pré, 3 ha, et des copains, et pourtant visiblement elle s'ennuie... ou plutôt elle est contente d'avoir une activité. La question, de l'activité ou de l'homme, vu qu'elle me boude si je ne lui propose rien, c'est que ce n'est pas juste ma compagnie qui lui manque.

C'est sur que c'est un peu "perverti" comme comportement, mais pour quel animal de compagnie ne l'est-ce pas ? et je me dis, nos chevaux, a qui on offre une vie pas trop mauvaise n'ont ils rien a y gagner ?

nono a écrit:

et je me dis, nos chevaux, a qui on offre une vie pas trop mauvaise n'ont ils rien a y gagner ?

C'est à dire?
Tu veux dire qu'en échange de la vie qu'on leur offre ils peuvent se plier à certains de nos "caprices"?

Ptite Puce, je suis d'accord avec toi. Tout dépend aussi vraiment de la vie qu'on leur offre.

Je pense aussi qu'un cheval qui a eu une activité et un certain conditionnement se satisfait de celui ci car il le cadre, le rythme (un peu comme un groupe familial pourrait le faire) que ce soit physiquement ou psychiquement... et c'est un peu ce qu'il recherche.

Je "travaille" Athena pour son education et en vue de son debourrage que je vais faire seule ; ce sont a chaques fois de petites seances, maximum 10 min, et tous les 10 jours environ ( bref la cadence infernale ).
Par contre, je la laisse toujours libre de me suivre ou pas au paddock...apres il est certain qu'elle me suit en grande partie parce qu'elle sait tres bien que "travail=carottes" Cependant, apres ces petites seances, elle a le regard plus vif, elle semble comme "reveillee" et je me risquerai a dire heureuse d'avoir appris de nouvelles choses ; c'est une sensation que j'ai en la regardant, je n'en ai bien sur aucunes preuves.
Ce serait tellement plus facile, si on pouvait etre dans leurs tetes

Canelle va falloir te mettre a la CI alors

Poney, non, pas du tout pour nos caprice, non-non, je parle plutôt du fait des gens comme nous ici, on essaie de leur fournir des lieux de vie "correct", ils sont en sécurité, on a manger comme il faut, des compléments réfléchis parfois, on essaie aussi de satisfaire leur besoin de bouger et explorer en les baladant, en leur proposant d'aller choisir d'autres plantes, on essaie de leur proposer des activités pour les sortir de la monotonie. Leur vie comporte moins de risque qu'une vie sauvage.
La vie sauvage, peut etre que si on leur avait posé la question : Veux tu une vie sauvage risquée ? ou Veux tu une vie domestique avec un certain confort, et un humain de temps en temps soucieux uniquement de ton bien etre ?

dans les 2 cas, ils ont tout de même une vie en troupeau, qui me parait indispensable.

Mais loin de moi l'idée de vouloir en échange un service a rendre de la part du cheval.

C'est un peu pareil pour beaucoup d'animaux domestiques.

Dans tous les cas, je pense qu'on ne peut comparer vie sauvage et vie domestique. Il est certain que l'environnement domestique est un atout pour l'animal dans point de vue pérennisation de l'espèce...

Pour moi le travail est un dérivatif qui va permettre de pouvoir y déverser des actions et des envies que serait épanouit en vie sauvage... et c'est notamment le cas pour certains chevaux qui utilise vraiment le travail ainsi d'eux même... c'est un peu pathologique dans un sens

Oui, mais tout comme l'homme est devenu obligé d'avoir un comportement pathologique aussi... (c'est une réflexion que je me fais a moi même là...)

Le cheval n'aurait-il pas "évolué" , tout comme nous ? peut etre n'est-ce pas si négatif qu'on pourrait le penser ? c'est comme si nous regrettions le temps où l'on couraient tout nu avec des massues ? Je caricature un peu bien sur mais je veux dire, nous sommes "contents" sur certains points d'une certaine évolution, pourquoi le cheval n'apprécierait-il pas une certaine évolution, est-ce que le cheval ne pourrait pas avoir ses propres idées la dessus ? qui ne sont peut etre pas une envie obligatoire de retour a la vie sauvage ?

Des animaux tel le chien trouvent visiblement un confort a rester près de nous, pourquoi le cheval n'y trouverait-il pas lui aussi un confort ?

Faudrait savoir si le cheval est un animal sauvage
Quand je promene un de mes chevaux en longe mes enfants s'interroge souvent sur le pourquoidu qui vive du cheval.Ils sont toujours perplexe de savoir qu'ils peuvent sursauter .Ils savent que c'est un animal de prois donc souvent je leur dit que c'est un peu comme çi je promenais en longe un chevreuil ou une biche en longe.Apprivoisé et impregné par l'homme bien sure.Mais avec cet exemple mes plus jeunes comprenent que ça reste un animal imprevisible (sauvage?)Pas feroce ne pas confondre

Si bien sur que les chevaux ont des choses à gagner dans la vie que nous leur offrons, mais je pense aussi qu'ils ont des choses à perdre.
Par contre, désolée je dois être unpeu bouchée, mais je ne vois pas le rapport avec le fait de travailler ou non le cheval.

C'est compliqué tout ça.Je suis en plein dedans avec Loan.J'essaie de l'arrêter mais même progressivement,je n'y arrive pas.
Quand je l'ai eu,elle ne connaissait que l'équitation traumatisante et sans plaisir et puis,je lui ai montré que ça pouvait être plus doux,moins contraignant d'avoir un homme sur le dos.
Elle est un peu comme un sportif,son truc,c'est de galoper à fond sur de longues distances et dans son pré,c'est pas possible.
Si je ne lui fais pas faire cela,elle bouffe,devient très agressive avec Sultan et déprime,la tête basse et le regard éteint.
Je peux lui proposer tout les jeux étho du monde,elle s'en fout.
Il n'y a que moi qui la monte,je ne la prête jamais,trop dangereux.Elle sort seule car avec d'autres chevaux,je suis obligée d'attendre,de la ralentir et ça l'énerve,elle redevient agressive.
Je la selle en liberté et j'ai à peine le temps de m'assoir sur son dos,qu'elle part droit devant sans un regard pour Sultan et sur le chemin du retour,elle traîne.
Je ne sais pas quoi penser de tout cela.
Je sais juste une chose,j'avais commencer le débourrage de Sultan mais j'ai tout arrêter car si il goûte à la même chose que Loan et que ça lui plait,j'ai peur de me retrouver dans la même situation et monter à cheval,ce n'est vraiment plus ce que je recherche.

Citation :

,j'ai peur de me retrouver dans la même situation et monter à cheval,ce n'est vraiment plus ce que je recherche.

Je viens de m'apercevoir,qu'une fois de plus,je fais passer mes désirs avant ceux de mes dadous!
Chasser le naturel,il revient au galop.

Poney a écrit:

Tu veux dire qu'en échange de la vie qu'on leur offre ils peuvent se plier à certains de nos "caprices"?

On pourrait remplacer le mot "caprices" par attentes...
La première attente que nous avons toutes je pense, c'est de pouvoir toucher notre cheval (le brosser, le caresser...).

Je ne sais pas si beaucoup d'entre-nous serions prêts à avoir un cheval pour simplement le regarder vivre, de loin (s'il avait de suffisamment bonnes conditions pour vivre sans avoir besoin de l'intervention humaine : de l'espace, des compagnons, de la nourriture, des sols qui usent suffisamment ses pieds pour ne pas avoir besoin de parage...)

erell a écrit:

Je pense aussi qu'un cheval qui a eu une activité et un certain conditionnement se satisfait de celui ci car il le cadre, le rythme (un peu comme un groupe familial pourrait le faire) que ce soit physiquement ou psychiquement... et c'est un peu ce qu'il recherche.

+1

Mon réformé, arrêté du jour au lendemain pour tendinite et mis au pré avec des copains s'ennuyait profondément. Confirmé par le véto, il avait le moral en berne... Certes, c'est le conditionnement par l'humain qui a fait qu'il ne savait pas inetragir avec ses congénères et qu'il avait besoin de sa "dose" de travail, mais je pense qu'il aime bosser, à cause de son passé "sportif".

Il adore sortir et faire des trottings, pas besoin de le motiver pour qu'il avance! Les balades au pas, monté ou en main, l'ennuient profondément, il lui faut du rythme (et moi, le galop d'un PS en courant à côté, je peux pas le tenir )

Après tout, pourquoi ne seraient-ils pas aussi curieux d'explorer un peu le monde, plutot que de se contenter du cadre de vie limité qu'on peut leur offrir? (bon, il a 6hectares, il n'est pas malheureux ^^). A l'état naturel, ils font tellement de kilomètres par jour!

Complètement d'accord que nous sommes un intermédiaire entre une envie sauvage et un état domestique ! Mais pour moi pas besoin de monter dessus pour le faire !

Par contre pour moi ce qui est pathologique c'est qu'un cheval demande de faire des exercices... là c'est qu'il y'a un soucis social et psychologique !
Je vois Urane me demande de courir avec elle car justement les autres chevaux ne le peuvent pas (on a que des éclopés à la pension)... donc pour moi c'est un comportement pathologique que je viens "un peu" pallier.

Poney, tu as raison, je crois qu'on a un peu devie, la
Je reviens un peu sur les propos de Nono et PetitePuce , a savoir sur le cheval est un animal sauvage ou pas...Nono : tu prends l'exemple de l'homme des cavernes...mais justement l'homme d'aujourd'hui a eu le temps de s'adapter ( la forme et la taille du cerveau se sont modifies, ainsi que la forme du squelette ) alors que le cheval "domestique" et le meme que le cheval , au point de vue physique, physiologique et mental que le cheval "sauvage" ; je veux dire par la, qu'un poulain qui nait aujourd'hui s'"attend" a avoir une vie "normale " , une vie en troupeau sur des hectares....
Tous nos chevaux , ici, meme ceux qui vivent sur des ha et en troupeaux, ont une vie bien eloignee de ce qu'elle devrait etre.

Non aujourd'hui le cheval domestique est bien différent du sauvage... il y'a des changements chromosomiques, de taille, de race... très brutales qu'on ne verra pas autant dans la nature... l'homme a fait la propre évolution domestique des espèces qu'il a domestiqué.. et ça n'a plus rien de naturel !

Donc je doute que un certain instinct sauvage soit encore réellement là chez nos chevaux domestique !

Douceur a écrit:

Poney a écrit:

Tu veux dire qu'en échange de la vie qu'on leur offre ils peuvent se plier à certains de nos "caprices"?

On pourrait remplacer le mot "caprices" par attentes...
La première attente que nous avons toutes je pense, c'est de pouvoir toucher notre cheval (le brosser, le caresser...).

Je ne sais pas si beaucoup d'entre-nous serions prêts à avoir un cheval pour simplement le regarder vivre, de loin (s'il avait de suffisamment bonnes conditions pour vivre sans avoir besoin de l'intervention humaine : de l'espace, des compagnons, de la nourriture, des sols qui usent suffisamment ses pieds pour ne pas avoir besoin de parage...)

Complètement d'accord.. D'ailleurs les chevaux à notre contact apprennent à être tactile mais ils ne le sont pas autant d'habitude !

Alors, Eric Ancelet doit se tromper; j'ai son article sous les yeux dans le "planete Cheval au Naturel" du mois de mai et il y explique bien que le cheval qui nait aujourd'hui est fait pour vivre comme son "ancetre" non domestique dans , je cite " un univers sans limites, la steppe primitive."

Après l'idéologie de chacun concerne qu'une seule personne. Moi je me base sur des faits scientifiques et sur la génétique... en aucun cas sur mon avis personnel.

Je n'ai jamais etudie ca de pres, je te relatais simplement ce que j'avais lu et qui me semblait fonde sur des bases scientifiques...apres si il dit n'importe quoi, je ne suis pas allee verifier.

Non non, personne dit n'importe quoi et personne n'a de dogmatisme total... simplement je pense qu'aujourd'hui on ne peut plus se dire qu'un cheval domestique est un cheval sauvage... dans le monde scientifique on ne considère même pas qu'un cheval retourné à l'état sauvage est un cheval sauvage...

C'est quel article ? J'irai le lire !