les chevaux peuvent-ils être heureux?

Bonjour,

Lu dans Science et Vie de Février, dans l'article consacré au bonheur :

"Sachant que le bonheur, ce n'est pas pour tous les êtres vivants. En tout cas, pas de la façon dont l'Homme l'éprouve : non comme la simple satisfaction d'un besoin, mais comme un état qui pousse à chercher ce qu'on n'a pas encore mais dont on attend la plus grande joie. Sur Terre, il semble que l'Homme soit l'un des rares animaux capables d'être heureux - peut-être même le seul."

Alors?

Comme on dit au bac philo, vous avez quatre heures.

L'accès au bonheur serait réservé à certains catégorie d'être vivant, du fait de sa définition donnée ci-dessus ou en résumé "un état qui pousse à chercher ce qu'on n'a pas encore mais dont on attend la plus grande joie".
Accéder à la gamelle du voisin serait la clé du bonheur (alors que l'on a déjà été nourri s'entend, sinon on va dire que j'ai omis de prendre en compte la partie qui dit " non comme la simple satisfaction d'un besoin")?
Cependant au vu des nombreux problèmes qui pavent la route pour atteindre le but (clôture, palefrenier, voisin non coopérant...), il y a des risques de courir toute sa vie après une chimère et que la quête du bonheur soit le commencement du malheur.

Plus sérieusement, il faudrait pouvoir admettre une définition du bonheur pour pouvoir essayer de dire si le cheval peut y accéder.
L'absence de contrainte autre que celle nécessaire à la vie en communauté, de stress, de souffrance, un milieu de vie adapté pourrait être la clé du bonheur pour un cheval comme pour un homme.

Science et vie""Sachant que le bonheur, ce n'est pas pour tous les êtres vivants. En tout cas, pas de la façon dont l'Homme l'éprouve : non comme la simple satisfaction d'un besoin, mais comme un état qui pousse à chercher ce qu'on n'a pas encore mais dont on attend la plus grande joie. Sur Terre, il semble que l'Homme soit l'un des rares animaux capables d'être heureux - peut-être même le seul. a écrit:

Qui est celui qui a écrit cela, qui est-il pour exposer sa "brève de comptoir" comme une réflexion aboutie?

Bah, on ne sait déjà pas expliquer le bonheur pour les humains, alors pour les animaux...

Quelques liens en vrac:
http://philosophia.over-blog.com/article-qu-est-ce-que-le-bonheur-69394680.html
http://dicophilo.fr/definition/bonheur/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bonheur
http://www.questionsante.org/education-permanente/nos-outils/par-collection/representations/qu-est-ce-que-le-bonheur
http://www.huffingtonpost.fr/2013/12/12/le-bonheur-est-un-choix-preuve-scientifique_n_4430599.html
http://www.lejourduseigneur.com/Web-TV/Focus/Ou-trouver-le-bonheur/Qu-est-ce-que-le-bonheur-dans-les-autres-religions
bon, j'arrête

Tout le monde se questionne sur le bonheur. De là à être aussi péremptoire que dans cet article , je trouve ça exagéré. Mais souvent on aime assener des vérités non discutable sur les animaux. Comme ils ne peuvent pas donner leur avis, c'est facile.
J'aimerai bien savoir si l'escargot qui parcourt mes pots de fleurs est heureux. J'imagine que oui. Mais dans Science et Vie, je dirais, non, il n'est pas heureux. Car il ignore qu'il est un escargot.

Je ne partage pas du tout son point de vu. Je suis convaincu que les animaux éprouvent aussi le bonheur/la tristesse, il est (pour moi) évident qu'ils ressentent des émotions, alors je ne vois pas pourquoi ils ne ressentiraient pas celle-la.

En allant au refuge par exemple, je vois souvent les nouveaux arrivants, éteints, tristes, apeuré de tout et surtout de l'homme et quelques mois après, parfois moins, ils ont un autre regard. Ils posent leur tête sur l'épaule en fermant les yeux, et peut être que oui, il est "seulement" bien sur le moment.

Cependant nous c'est pareil, on peux dire qu'en règle général on est heureux, mais selon ce que l'on va vivre dans une journée ou une semaine il y aura quand même des émotions négatives et des émotions positives. Etre heureux ne signifie pas qu'il n'y ai que des émotions ou des événements agréables.

Après, interpréter si un cheval est heureux ou non... c'est une autre histoire lol !

On a déjà je ne sais combien de définitions contradictoires du bonheur rien que pour les humains. Alors le plaquer sur les animaux...

Citation :

non comme la simple satisfaction d'un besoin, mais comme un état qui pousse à chercher ce qu'on n'a pas encore mais dont on attend la plus grande joie.

Par exemple, personnellement c'est plutôt la définition de l'angoisse permanente que du bonheur...

Ou la définition d'une pathologie psychiatrique?
Peut être faut t'il lire l'article en entier.

C'est sûr que sans avoir le contexte, c'est pas évident. Il n'empêche que ça semble bien leur servir de définition universelle en ce qui concerne l'humain, puisqu'il s'agirait du bonheur tel que "l'Homme l'éprouve"...

Je me demande quand même d'où sort cette affirmation.

C'est ce que je me demande aussi...
Je sature...Je n'en peux plus de toutes ces pseudo vérités sur tout, de ces donneurs de leçons qui ne font qu'aligner des mots les uns derrière les autres avec une élégance incertaine...et de toutes ces questions qui n'attendent pas de réponses...
Je m'en retourne savourer ce qui me fait du bien, admirer ce qui fait mon bonheur, et si cela ne fait pas le bonheur de tous, bah c'est normal, et ça m'est égal!

Peut être que Fabrice pourra expliciter son sujet et le développer.
Ce peut être un bon sujet de discussion.
En tout cas,c'est cool de proposer un sujet de conversation, ça fait vivre le forum.

Nathalie a écrit:

Je sature...Je n'en peux plus de toutes ces pseudo vérités sur tout, de ces donneurs de leçons qui ne font qu'aligner des mots les uns derrière les autres avec une élégance incertaine...et de toutes ces questions qui n'attendent pas de réponses...

Je le ressens un peu comme ça aussi, puisqu'au final, personne ne peux affirmer détenir la vérité du coup, ça finit souvent par tourner en rond..
Cependant, c'est sympa de lire les avis des autres, tant que ça ne "part pas trop loin"

Je voulais parler des différents articles amenés en citation, alors qu'ils n'ont pas de fondement autre que d'être diffusés, c'est un peu pénible de s'appuyer sur du vide pour débattre...

Mais les échanges sont bien sur intéressants, bien sur, quand ils concernent des situations qui nous amènent à réfléchir et éventuellement faire avancer le chmilblic! J'aime particulièrement les échanges pour cela, pour ne pas stagner dans un carcan.
En ce qui concerne le sujet de ce post j'ai juste envie de dire: si ici, nous ne croyons pas que nos chevaux peuvent être heureux, alors qui le croit? Et à quoi sert-il de nous obstiner à faire de notre mieux pour les amener vers cet état??? Je suis convaincu que l'animal aime vivre ce bonheur qui lui échappe trop souvent quand il est destiné à satisfaire aux exigences de notre société, et c'est l'expérience vécue qui me le montre, pas un inconnu qui se rassure d'être un humain!

Cette liste ne sert qu'à indiquer que de tout temps, toutes sortes de gens, que ce soit des philosophes, des religieux, des psy et le commun des mortels se posent des questions au sujet du bonheur, et aussi assènent leur vérité unique et indiscutable sur le bonheur. Alors, un article de plus n'est qu'un caillou de plus sur une montagne de blabla... Alors dire que les animaux ne savent pas ce qu'est le bonheur, cela me fait penser aux époques où on disait que les animaux n'avaient pas d'âmes. Cela n'empêchait pas les juges de condamner les animaux à être pendus pour toutes sortes de méfaits.

Et à une époque vraiment pas ancienne où on prétendait que les nourrissons ne ressentaient rien, sous prétexte qu'ils ne savent pas s'exprimer par des mots...

Oui, et c'est sans doute le même raisonnement au sujet des animaux...

La prise en charge de la douleur de l'enfant en général reste toujours problématique parce qu'elle implique une remise en cause des façons de faire (si la douleur post opératoire est admise, la douleur lié au soin et manipulations par exemple, reste sous-estimée voire niée, mais c'est une autre histoire).
L'enfant n'a pas une capacité d'expression reconnu, on ne prend pas vraiment en compte ses manifestations de douleur (on vous a souvent dit "continu de pleurer...", non?) comme pour les animaux.

En outre,  reconnaitre un accès au bonheur pour les animaux ,  c'est leur reconnaitre des aspirations, des sentiments. En effet, pour reconnaitre le bonheur, il faut être capable d’appréhender le malheur (j'avais lu un truc comme cela dans Rémi sans famille quand j'étais enfant...).
Si l'animal n'est pas qu'un automate, s'il est capable d'aspiration, de sentiment, comment justifier notre attitude envers lui . Comment justifier ces systèmes intolérables d'élevage, abatage, exploitation en tout genre totalement légaux comme immoraux?
Économiquement les animaux ne peuvent pas accéder au bonheur , tout comme on refusait à certains hommes le fait d'avoir une âme donc la qualité d'humain, pour pouvoir les asservir en toute légalité.

Il y 'a une interview sympa d'Angela Davis sur le sujet https://tpunchintersectionnel.wordpress.com/2015/09/13/angela-davis-sur-les-droits-des-animaux/.
J'arréte là, pour ne pas partir trop loin  

Lors d'une CA j'avais poser la question à ma jument ! "est-tu heureuse ?"

la communicatrice m'a dit que le mots n'avais pas de sens pour les chevaux, mais la jument a répondu qu'elle avait à boire, a manger, des copains, des distractions donc oui elle se sent bien,...

On aimerais tellement que nos animaux se sente "heureux",...

Ce que je pense de ma citation initiale?
D'une part, c'est confondre le bonheur et la recherche du bonheur, et d'autre part, c'est une vision complètement anthropocentriste. Seul l'Homme serait capable d'être heureux, Rabelais disait autrefois que le rire était le propre de l'Homme, on disait aussi que les animaux n'étaient que des machines sans conscience, etc ...

L'auteur de l'article dit que notre aptitude au bonheur "typiquement humaine" vient de nos ancêtres les primates qui devaient aller chercher des fruits savoureux dans la forêt. Sébastien Bouret, chercheur neurobiologiste spécialiste des circuits de la motivation chez les primates, dit "Quand on est un primate, on a besoin d'une représentation mentale où et quand je peux trouver tel ou tel fruit". Ce monsieur n'a certainement pas étudié les autres animaux.
Or, nos chevaux savent eux aussi très bien où et quand réclamer des friandises pour en retirer une grande satisfaction, même si l'herbe est à leurs pieds. De même, ils cherchent parfois à se gratter pour leur propre satisfaction, on le voit à leurs expressions faciales. Contrairement à ce qu'affirme l'article, l'Homme n'est pas le seul être à "chercher mieux ailleurs".