J'avais déja un peu répondu dans ton journal... comme je te comprends! Je me revois à l'époque de la pension où ma jument était en box....
Je ne vais pas te cacher que c'était dur, très dur...
Je vais quand même te dire les trucs que j'avais trouvés pour tenir le coup et aider mon cheval.
Je ne sais pas pour toi, mais personnellement, quand quelque-chose ne me convient pas ou quand j'ai un problème, le pire pour moi est de ne pas pouvoir faire quelque-chose pour essayer de faire changer la situation: à partir du moment où je me bats, même si je ne suis pas sûre du résultat ou que je ne peux que améliorer les choses sans complètement les changer, je me sens déja un peu mieux et c'est plus supportable...
Donc pour en revenir au box:
je ne sais plus comment ça m'était venu, mais je m'étais fixé 3h30 de sortie minimum par jour pour mon cheval: selon les jours et les possibilités, ça pouvait être montée (je montais encore à l'époque
), lâchée dans le manège, lâchée au paddock, broûtage en main ou en lib dans la pelouse du centre équestre... Et autre règle/objectif que je m'étais fixée: ne jamais laissée ma jument enfermée pendant 24h d'affilée...
Donc avec tout ça, je passais mon temps à faire des allers-retour au club, je venais lâcher mon cheval, je repartais, plus tard je revenais la rentrer ou m'arrangeais avec une copine pour le faire à ma place... C'était souvent sur physiquement, dur sur la plan de l'organisation avec le boulot et tout, mais rétrospectivement, je me rends compte que psychologiquement, c'était ma béquille: j'avais rempli "mon contrat", ça me rassurait... Je me sentais mieux.
Un autre moyen de me "battre" contre cette situation qui ne me plaisait pas était d'améliorer la vie au box de mon cheval: je le nettoyais soigneusement tous les jours, enlevait les crottins, le repaillait, et bien sûr je laissais un gros tas de foin en partant, afin de continuer à l'occuper encore un peu plus, et prévenir les coliques qui me faisaient peur...
Et puis il y avait des jours où on avait de la chance: un paddock se trouvait libre toute une journée, etc. Dans ces cas-là, on en profitait un max! J'aimais aussi servir du foin au paddock, là encore pour améliorer la situation et occuper mon cheval.
Et tu vois, on a tenu 4 ans comme ça!
Et aujourd'hui je ne sais pas si ma jument pense encore à toute cette période mais elle ne semble pas en avoir gardé de séquelles.
Donc dis-toi que pour toi, ce ne sera, dans le pire des cas (si vous ne trouvez rien d'autre) que pour quelques mois le temps d'attendre le retour du printemps.
Essaie de te déculpabiliser aussi en prenant bien conscience que tu n'y es pour rien, tu n'as pas le choix, c'est le monde qui est comme ça, qui n'est plus fait pour les chevaux... Je pense que but que nous devrions garder en tête, plutôt que de chercher un idéal (vie au naturel, etc) qui s'avère finalement de plus en plus difficile à réaliser malheureusement, est d'aider autant que nous le pouvons à embellir la vie de nos chevaux... selon nos moyens et ceux que la vie nous donne! Je suis sûre que pour les chevaux, ce sera déja énorme!